Si la pensée est créatrice, le logos l’est plus encore puisqu’il incarne la pensée dans la matière. Et si chaque son est vibration, il est donc logique de comprendre que chaque mot prononcé possède également sa propre vibration. Cette vibration est le résultat de millénaires d’évolution débutants par les tous premiers balbutiements jusqu’aux mots que nous connaissons et utilisons aujourd’hui. Les mots ont donc acquis un sens – ou définition – qui résulte d’association d’idées. Si je vous dis que l’herbe est verte, vous admettrez que c’est vrai parce que tout le monde a adopté cette "évidence" comme étant l’unique référence, dans toutes les cultures et dans toutes les langues.
Il en est de même pour tous les sujets et tous les objets, une référence unique a été créée et adoptée pour les nommer : le ciel est bleu, la mer est composée d’eau, le feu brûle, etc. De même, il est admis par tout un chacun que pour être boulanger, il faut faire du pain et pour être chirurgien, il faut opérer des corps. Il est effectivement facile – à travers ces deux exemples – de faire le lien entre la personne et son métier/sa fonction puisqu’un résultat tangible est vérifiable parce que quantifiable dans la matière. Là où ça se complique, c’est lorsque l’on tente de déterminer un métier/une fonction qui touche au non-manifesté, à l’invisible. Je parle ici des chamanes, des guérisseurs, des magnétiseurs, des médiums et autres rebouteux bref, de tous ces métiers/fonctions qui ne sont pas validés par un diplôme d’état et dont les résultats visibles dans la matière dépendent essentiellement – mais pas que – de la subjectivé de la personne bénéficiant de l’accompagnement. Car si une amélioration de l’état du "client" voire une guérison est physiquement observable dans la plupart des cas, il est important de rappeler que le changement n’est pas uniquement du fait du chamane ou du guérisseur, mais bel et bien du guérisseur intérieur que j’aime à nommer l’intelligence du corps. Dans les domaines du développement personnel et de la "spiritualité", je lis de plus en plus de textes où les mots chamane et guérisseur intérieur sont synonymes et par conséquent interchangeables à l’envi. Illusion quand tu nous tiens… Le guérisseur intérieur n’a rien d’exceptionnel en soi. Tout être vivant, quelle que soit sa forme, possède son propre guérisseur intérieur : animal, végétal, minéral. Et pour permettre à ce guérisseur intérieur de remplir son œuvre, aucune espèce vivante – en-dehors de l’espèce humaine – ne fait rien. Absolument rien ! Observez un animal sauvage blessé ou un arbre malade. Il accueille la blessure ou la maladie sans se poser la moindre question et laisse le processus de vie ou de mort agir. Naturellement. Sans interférer. Seul l’humain pense qu’il doit combattre ce qu’il considère comme "mal". La blessure, c’est "mal". La maladie, c’est "mal". La mort, c’est "mal". La part d’ombre, c’est "mal". L’occulte – dans son sens signifiant "ce qui est caché" – c’est "mal". Etc. Alors l’humain, dans son besoin de tout contrôler et de (se) purifier, va interférer dans le processus naturel, ignorant par là-même qu’il va CONTRE la Vie plutôt que de l’accompagner. Paradoxe schizophrénique propre à notre espèce, nous mangeons des aliments appauvris, frelatés, toxiques pour notre organisme puis nous allons prendre des médicaments chimiques qui ne traitent que les effets et non la cause. De même, nous adoptons pour vrai un système de croyances incohérent et nous abrutissons par un déferlement d’images et d’informations toxiques puis nous allons tenter de nous alléger le cerveau en apprenant la méditation transcendantale ou en tentant de devenir chamane parce qu’on a lu quelque part que le chamane = le guérisseur intérieur. Et pourtant… Si le guérisseur intérieur est commun à toutes les espèces vivantes, ce n’est pas le cas du chamane. Être chamane est propre à l’espèce humaine. Être chamane est une fonction. Être mère ou père est également une fonction. Être boulanger ou chirurgien ou mathématicien ou sportif de haut niveau est une fonction. Parce que nous sommes tous humains, nous avons en commun et possédons en nous les aptitudes pour devenir mère ou père, boulanger, chirurgien, mathématicien, sportif de haut niveau… et chamane ! Mais nous ne développons pas tous telle ou telle capacité. Je sais faire du pain, mais je ne suis pas pour autant boulangère. J’ai quelques connaissances en anatomie, mais je ne suis pas pour autant chirurgienne. Je sais faire des calculs de tête, mais je ne suis pas pour autant mathématicienne. Je sais courir sur 100 mètres, mais je ne suis pas pour autant sportive de haut niveau. La toute puissance illusoire de votre intention ne fera pas de vous un architecte sur un simple coup de baguette magique ou parce que vous éprouvez de l’intérêt pour l’architecture. De même, vous ne serez pas chamane après avoir suivi un stage au cours duquel vous aurez appris que votre animal totem est une fourmi à huit pattes portant des bottes jaunes ou un aigle royal devenu vegan parce qu’il milite pour défendre la cause animale. Je suis née chamane et il m’a fallu de nombreuses années pour explorer, comprendre, travailler et utiliser cette compétence. Et au fil des années qu’il me reste à vivre, cette compétence ne cessera jamais de se développer puisque rien n’est figé et que tout est amené à évoluer. Encore et encore. Je me fends alors d’un conseil et vous en ferez ce que bon vous semble : si vous souhaitez réellement être en paix et trouver le bonheur, si vous désirez vraiment que votre guérisseur intérieur soit pleinement actif, cessez donc d’interférer en cherchant à devenir ce que vous n’êtes pas destiné à devenir et avant de prétendre guérir les autres, commencez donc par vous guérir vous-même. Parce que ça, aucun chamane ne pourra jamais le faire à votre place. Parce que ça, c’est le boulot de votre guérisseur intérieur.
0 Commentaires
Non ! Je ne tire pas à boulets rouges sur les adeptes du New Age, mais je déplore par contre les dérives véhiculées par cette secte/religion ainsi que les dégâts psychologiques dont sont victimes un grand nombre de personnes en quête d’une meilleure qualité de vie.
Car ce dont les adeptes du New Age n’ont pas conscience, c’est qu’ils ne s’engagent pas dans une voie spirituelle parce qu’ils se sentent intimement attirés par la quête de sens. Ils abordent plutôt la spiritualité comme un refuge dans lequel ils s’imaginent que tous leurs maux et mal-être pourraient être magiquement guéris. Mais parce que le travail de base n’a pas été effectué – travail permettant un réel apprentissage et une réelle connaissance de soi – la prise de conscience amenant à l’éveil est tronquée et une nouvelle illusion est donc nourrie, une illusion dont les racines sont identiques à l’illusion originelle que ces personnes rejettent. Ces disciples deviennent alors les proies de manipulateurs soi-disant bien intentionnés qui leur font prendre des vessies pour des lanternes. Il y a donc répétition, purement et simplement, de l’idéologie propre aux religions monothéistes et dans nos contrées occidentales, l’argent des fidèles ne remplit plus les caisses de l’Église chrétienne, mais bel et bien les poches des gurus autoproclamés qui ne sont maîtres que dans l’art et la manière de plumer et d’abuser de la crédulité des personnes en souffrance. Les mots et les traditions sont de plus en plus appropriés et détournés et tout est aujourd’hui prétexte aux délires les plus extrêmes. Un exemple parmi tant d’autres : aujourd’hui, on ne se dit plus thérapeute, on se dit systématiquement chamane sans même avoir fait l’expérience intime de ce qu’est le chamanisme et de sa pratique. Aujourd’hui, on se dit chamane celte plutôt que de se dire druide, on se dit chamane lakota plutôt que de se dire medecine man, on se dit chamane shuar plutôt que de se dire uwishin, etc. On s’invente des origines hypothétiquement mongoles ou sibériennes parce que l’on a vaguement entendu dire que le mot « chaman » était originaire de la langue Toungouse et que les Toungouses n’ont jamais vécu sous les tropiques ni même en Europe de l’Ouest. Alors... Non ! Vous n’êtes pas chamane parce que vous prônez l’amour toujours. Non ! Vous n’êtes pas chamane parce que vous jouez du tambour. Non ! Vous n’êtes pas chamane parce que vous faites des fumigations à la sauge. Non ! Vous n’êtes pas chamane parce que vous parlez aux arbres et aux animaux. Non ! Vous n’êtes pas chamane parce que vous fumez le pétard et que vous êtes cool. Bien évidemment, pointer les abus des abuseurs, dénoncer les mensonges des menteurs, montrer les illusions des illusionnistes, c’est les inscrire en faux et faire vaciller le fragile équilibre auquel ils s’accrochent, désespérés qu’ils sont de ne pas être connus ou reconnus dans un rôle et une responsabilité dont ils ignorent tout. Être chamane, ce n’est pas surfer sur la vague New Age qui sévit depuis la fin des années 60 et qui ne cesse d’enfler depuis. Si vous êtes un jour amené à fouler la voie du chamanisme – pour de vrai ! – sachez qu’il vous faudra d’abord apprendre à vous guérir vous-même avant de prétendre être acteur dans la guérison des autres. Souvenez-vous d’ailleurs que vous ne possédez pas le pouvoir de guérir les autres et qu’il appartient à chacun de se guérir soi-même. La voie du chamanisme est une voie de force intérieure, une voie plutôt orientée Feu et Terre, le Feu pour transmuter, la Terre pour expérimenter l’incarnation et y insuffler le changement nécessaire à l’évolution. La voie du chamanisme est une voie qui brise la barrière mentale émotionnelle si chère aux Occidentaux, cette barrière mentale émotionnelle régie essentiellement par les éléments Air et Eau. Quelle que soit la voie spirituelle qui vous attire, cheminez-y donc en toute conscience et y cheminer en toute conscience implique de ne pas nommer chamanisme ce qui n’en est pas ! Peut-être êtes-vous attiré par l’animisme, le néo-chamanisme, le néo-paganisme ou la Wicca ou que sais-je encore. Souvenez-vous qu’il existe de nombreuses pratiques spirituelles, qu’aucune d’entre elles n’est meilleure ou supérieure à une autre et souvenez-vous surtout que toutes ces pratiques ne sont pas systématiquement apparentées au chamanisme en tant que tel. Chacun d’entre nous possède une richesse qui lui est propre et chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans l’expérience de son incarnation. Mais si nous voulons réellement que le monde change, il est indispensable que chacun commence par cesser de se mentir à lui-même et par conséquent de mentir aux autres. Nous sommes ici pour vivre une expérience incarnée et il est donc indispensable de confronter nos illusions à la structure de la matière, c'est la condition sine qua non pour réellement s'unifier intérieurement plutôt que d'entretenir la séparation en nous et avec notre environnement. Comment allez-vous quelques heures à peine après la Pleine Lune ? Certains d'entre vous me contactent en privé pour partager l'intensité de ce qu'ils vivent et ce qui est certain, c'est que ça brasse !
Oui, nous entrons dans la dernière ligne droite du processus de transformation dans la matière, dans les structures de notre corps, de notre psyché, de la société humaine. Ce gros bouleversement coïncide avec le transit de Pluton entré dans le signe du Capricorne en 2008 et qui se terminera en 2023/2024. Pour savoir dans quel domaine de votre vie ce processus de transformation des structures agira le plus fort, référez-vous à la maison ou les maisons de votre thème de naissance où se trouvent les 30° du Capricorne. Dernière ligne droite donc puisque nous sommes en 2021 et que tout ce qui n'a pas été transformé précédemment ne résistera plus pour très longtemps. Avec Pluton, les changements sont plus subis que choisis en conscience et nul n'échappe à ce qui doit advenir. Qu'est-ce donc qui a été commencé dans votre vie en 2008 et pour lequel il vous reste environ deux ans de transformation avant de passer à autre chose ? Qu'est-ce donc qui a commencé dans la société en 2008 et qui fait encore et toujours bouger les fondations même de cette société ? Indice : la crise bancaire et financière de l'automne 2008 a été le moment fort de la crise économique mondiale des années 2000. Pluton étant une planète à révolution lente, elle est considérée comme étant une planète sociale, ce qui veut dire que ses effets concernent tout autant la totalité des individus que les individus séparés les uns des autres. Je vous rappelle que la société n'existe que parce qu'elle est la somme de plusieurs individus qui sont donc à l'origine de la société qu'ils composent. C'est pour cela qu'il est dit que la société ne peut être transformée que si chaque individu se transforme au préalable. Dernier coup de balai donc pour les deux ans à venir. Celles et ceux qui pensent que le plus dur est derrière eux constateront rapidement que non, ce que nous avons vécu depuis deux ans n'était que la suite de l'introduction de ce qui se profile à l'horizon. Pour les autres, la période à venir n'est qu'une opportunité supplémentaire de prendre de plus en plus le pouvoir sur eux-mêmes, sur leur capacité de faire des choix, de prendre des décisions, de poser des actes conscients afin d'acquérir une réelle autonomie et responsabilité intérieures. Car après Pluton en Capricorne, la planète de la transformation transitera le Verseau dont le Maître est Uranus, planète du nouveau, de l'inédit, de l'humanisme, mais aussi des nouvelles technologies et d'un mental bien éloigné de tout excès émotionnel. L'humain sera-t-il plus qu'il ne l'est déjà remplacé par des machines ? Où en sera la liberté individuelle que beaucoup réclament sans nécessairement être capables de la gérer ? Mais cela, c'est une autre histoire... Vivons donc l'instant présent en accompagnant les changements que nous voulons voir naître dans le monde, car oui, nous sommes bel et bien, tous autant que nous sommes, créateurs de notre réalité ! par Aonghas von Rycker, astrophysicien, coach et formateur
Nos pensées ne créent pas et n'agissent pas directement sur la matière, mais elles prédéterminent la perception sensorielle extéro/intéroréceptive que nous avons de la réalité tangible. Ensuite, ce sont les actes posés qui détermineront les conséquences du résultat. Nos croyances, nos schémas mentaux, notre santé, tout ce que nous lisons, regardons, écoutons, tout ce que nous mangeons et buvons, tout ce que nous nous injectons et nous laissons injecter, tout ce que nous respirons façonnent, à chaque instant, la perception sensorielle du monde qui nous entoure. Cette perception crée en nous une illusion mentale subtile et permanente qui se confirme ou s'infirme dans la réalité incarnée que nous expérimentons (notre corps, nos relations, notre environnement). Si notre illusion mentale est en accord avec l'expérience matérielle que nous vivons, alors tout va bien, nous sommes heureux et en bonne santé. Si nous constatons par contre que l'expérience matérielle vécue n'est pas le reflet de notre illusion mentale, il y a donc un désaccord entre la pensée et sa manifestation et ce désaccord s'exprime par des conflits neuro-biologiques qui se traduisent sous forme de mal-être, maladies, souffrances physiques et psychiques, dépression, sensation de ne pas être à sa place, perturbations dans les relations avec l'entourage personnel et professionnel, etc. Changer sa vision du monde, sa perception, son illusion mentale devient alors une nécessité (et non une cécité) vitale pour soi et pour les autres. La première étape de ce changement de vie consiste à accorder son illusion avec la réalité de nos mal-être. Le constat et la pleine reconnaissance/acceptation de ce qui est, ici et maintenant. Cela a pour effet de neutraliser en profondeur les conflits neuro-biologiques. C'est seulement après cette première étape que la seconde devient possible : orienter ses perceptions profonde et globale vers ce qui nous procure du bien en observant notre corps, notre psychologie, notre état d'être et leurs réactions. Si celles-ci sont bonnes, nous pouvons alors entretenir l'illusion mentale qui est la nôtre. Si par contre celles-ci ne sont pas bonnes, le retour à la première étape est nécessaire. La vie est simple si nous cessons de faire l'autruche qui, lorsque la peur la saisit, plante sa tête en terre dans l'illusion qu'elle sera ainsi protégée alors qu'elle laisse sa croupe bien exposée aux prédateurs, qu'ils soient conscients ou non conscients d'être des prédateurs. Gardons donc la tête haute et droite et, comme Bip-Bip dans le dessin animé de Tex Avery, jouons-nous du coyote en nous qui, par son orgueil, nous dévalorise, nous sabote, nous blesse, nous brise, nous tue à petit feu. Si nous sommes créateurs de notre réalité, force est de constater que la plupart du temps, nous créons de façon inconsciente, et cette non-conscience de ce que nous faisons et des conséquences de nos actes génère en nous la croyance que nous sommes une victime de ce qui est extérieur à nous.
Chacun va alors mettre en place - très inconsciemment - une stratégie de défense en réponse à ce qu'il croit être une attaque. Cette stratégie est un automatisme qui se met en place non depuis la petite enfance, mais bien avant, lorsque l'individu se développe dans l'utérus maternel. Quand je vous dis que tout cela est très inconscient ! Ainsi donc, l'individu va répéter cette stratégie tout au long de son existence jusqu'à ce qu'il prenne conscience de ce qui se joue en lui et de lui. Parce que rares sont les personnes qui pratiquent naturellement l'introspection et le goût inné de l'exploration d'elles-mêmes, la plupart d'entre nous a besoin qu'un événement extérieur lui offre cette salvatrice prise de conscience. Parfois, souvent même, un unique événement est insuffisant. L'individu s'obstine - encore une fois, toujours très inconsciemment. Un autre événement survient alors. Puis un autre encore, avec une intensité plus prégnante que le précédent. Il ne s'agit nullement de malchance. Bien au contraire ! La Vie met tout simplement à notre disposition l'opportunité de nous prendre en main, de prendre la responsabilité de nos actes afin de devenir pleinement - et en toute conscience cette fois - acteur/actrice de notre réalité. Je parle ici de la Vie non en tant que réalité extérieure à nous, car je vous rappelle que chacun d'entre nous est la Vie. Je connais un homme qui a cumulé les traumas crâniens jusqu'au dernier qui, plutôt que de lui être fatal, lui a définitivement ouvert les yeux. Cet homme a compris que l'existence qu'il menait ne correspondait en rien aux aspirations qui l'animent et il a fait le choix d'entreprendre un travail sur lui-même. Sa vie est aujourd'hui bien différente de la précédente et il déclame à qui veut bien l'écouter qu'il connaît enfin le bonheur qu'il avait toujours désiré pour lui-même. Je connais une jeune fille de 18 ans qui est en quête de liberté, mais qui a si peur de ce qu'elle réclame, qu'elle cumule les comportements destructeurs et épuise plus rapidement qu'elle ne le souhaiterait - si elle en avait conscience - sa santé physique. Aujourd'hui, son état empire et elle court le risque de ne jamais vivre ses rêves. Plutôt que de découvrir la liberté, elle s'enferme dans son corps et prend de ce fait en otage sa mère qui se retrouve impuissante à sauver son enfant. Je connais une femme d'âge mûr malheureuse dans toutes les relations amoureuses qu'elle a connues et qu'elle connaît encore parce qu'elle attire à elle toujours le même type d'homme abusif, irrespectueux et incapable de s'engager dans une vie de couple. Tant que cette femme refusera d'entreprendre un travail sur elle-même, sur ce qui l'anime, sur la stratégie d'évitement qu'elle a mise en place, elle ne connaîtra jamais la joie d'une relation satisfaisante, nourrissante et épanouissante. Y a-t-il donc un ou des moyens de faire autrement ? Bien sûr ! La fatalité n'existe que pour celles et ceux qui se complaisent - là encore souvent très inconsciemment - dans un statut de victime. Toutefois, si prendre conscience est une première étape, changer ses comportements afin que ceux-ci reflètent ce qui nous anime est une seconde étape. La nature étant ce qu'elle est, tout changement - parce qu'il nous mène vers l'inconnu - génère une certaine dose de peur. Là encore, si nous avons tous la même valeur, nous ne sommes pas pour étant égaux face aux défis, car si la peur s'avère stimulante pour les uns, elle peut s'avérer tétanisante pour d'autres. Quoi qu'il en soit, retenez que des solutions existent et osez sortir, à votre rythme et à votre façon, de votre zone de confort. Observer les interactions des êtres qui m’entourent est une de mes grandes passions – et sans doute aussi un comportement inné. Je trouve que par l’observation calme, silencieuse, sans attente de résultat et sans jugement à l’emporte-pièce, je collecte une myriade d’intéressantes informations.
J’ai donc observé et appris il y a de très nombreuses années et à mes propres dépens que le manipulateur était rarement celui qui se vantait de l’être. À l’inverse, le manipulateur a d’ailleurs souvent tendance à se positionner dans le rôle de la victime, il n’assume jamais la responsabilité de ce qu’il lui arrive. J’avais d’emblée été jetée dans l’eau du bain avec ma génitrice (quelle belle métaphore, n’est-ce pas?) qui avait compris que j’étais une enfant sensible, potentiellement influençable et par conséquent manipulable à souhait. Elle m’avait appris à me méfier de tout le monde, sauf d’elle. Évidemment ! Naïve, je croyais aux contes de fées dans lequel toutes les mamans agissaient dans l’intérêt de leurs enfants, les aimaient et les protégeaient envers et contre tout/tous. Mais la vie – et mon goût de l’observation et de l’analyse – m’ont obligée à constater qu’un des comportements favoris de ma mère était de faire tout ce qui était en son pouvoir pour m’isoler des Autres et je me souviens encore de cette phrase combien assassine qu’elle avait un jour prononcée : « Tu n’as pas besoin des autres, tu as ta maman, et ça te suffit ». Je me souviens aussi combien elle me dénigrait lorsque nous étions seules et qu’elle me disait méchante, fainéante et incapable, combien elle me culpabilisait et me disait que j’étais une égoïste parce que je pensais à moi plutôt qu’à elle, combien elle semait en moi la peur de l’Autre pour m’empêcher d’aller vers lui parce qu’elle se serait alors sentie abandonnée. Lorsque le moment fut venu de construire ma vie, comme tout un chacun, j’ai inconsciemment répété le schéma du foyer dans lequel j’avais grandi et j’ai donc – toujours très inconsciemment – choisi de me mettre en couple avec un homme qui agissait comme ma mère le faisait. Il a lui aussi tenté de me couper de toute relation amicale personnelle alors que lui les cumulait. Dès le début de notre relation, ce partenaire avait presque réussi à me faire croire que j’avais un problème psy, une maladie mentale, que j’étais folle et qu’il fallait me mettre sous médication. Je me souviens encore de ses petits sourires moqueurs lorsque je sortais de mes gonds lui prouvant alors – selon ses dires – qu’il avait raison, que j’étais complètement dingue. Je me souviens aussi de son air innocent et de la position de victime qu’il endossait lorsque nous étions en public. Puis un jour, assez tôt d’ailleurs, j’avais à peine une vingtaine d’années, je me souviens que le comportement de cet homme m’avait poussée à prendre la décision de consulter une psy. Puis un autre. Puis une autre encore. Et encore… Et encore… Grand bien m’en a pris, car ces multiples rencontres m’ont permis d’approfondir la connaissance de moi-même, de mon mode de fonctionnement, et de la nature humaine. J’ai depuis et au fil du temps développé une réserve toute particulière pour les personnes qui se plaignent tout le temps et se disent victimes des autres ou des événements. Car comme je l’ai mentionné plus haut, le manipulateur est rarement celui qui reconnaît en être un. Toutefois, profondément humaine ou complètement naïve, j’ai toujours trouvé et trouve encore des excuses aux manipulateurs et je prétexte qu’ils sont plus à plaindre qu’à blâmer, je veux croire qu’ils n’ont pas conscience de ce qu’ils font puisque pour eux, dans leur réalité, leur comportement est un comportement naturel de défense. Mais quand bien même je suis capable de comprendre, cela ne signifie pas que je doive accepter de subir ces manipulations. Depuis plus d’une année maintenant, un tel manipulateur fait partie de mon environnement physique. Je veux dire par là que cette personne n’est pas en relation avec moi à distance, par ordinateur interposé. J’ai eu l’occasion d’approcher cette personne de près et de débuter une relation de type amicale avec elle. Mais un jour, sous l’effet d’un stress intense, cet individu a dévoilé son vrai visage et j’ai d’emblée coupé court à tout lien avec lui. Aujourd’hui, de loin, j’observe tout le jeu manipulatoire de cette personne vis-à-vis de son entourage. Je vous avoue que je trouve cela fascinant. Incompréhensible, mais fascinant tout de même. Fort heureusement, prendre de la distance nous permet de nous éloigner d’un danger et de porter ainsi un autre regard sur celui-ci. Et lorsque nous changeons notre point de vue sur une personne ou une situation, nous devenons alors capables de changer notre comportement en posant des actes plus adaptés à nos besoins fondamentaux de sécurité. Aussi difficile qu’ait pu être mon parcours de vie, je suis malgré tout reconnaissante de l’avoir vécu. Je remercie donc tous les manipulateurs que j’ai rencontrés, car grâce à eux, je me suis questionnée sur moi et sur les relations humaines. Je remercie également tous les thérapeutes que j’ai rencontrés, car grâce à eux, j’ai ouvert les yeux sur moi et sur les relations humaines. Prendre du recul par rapport aux événements extérieurs qui jalonnent notre vie et plonger en soi à travers nos émotions, nos blessures et notre système de croyances est l’unique façon de cesser de subir sa vie pour en devenir pleinement acteur/actrice. Si les émotions font partie intégrante de l’expérience d’incarnation et qu’il est par conséquent vain de tenter d’en faire abstraction, si les émotions colorent la vie et nous font vibrer, il est d’autres énergies, plus subtiles, qui nous font vibrer plus encore.
Les émotions sont animées par d’intenses énergies qu’aucun mental conscient, aussi puissant soit-il, n’est capable de contenir. À court, moyen ou long terme et en fonction de l’expérience de chacun, toute répression émotionnelle se soldera inévitablement par un pétage de plomb dirigé soit intérieurement et se traduisant par la manifestation d’une maladie (mentale ou physique) soit extérieurement et pouvant mettre à mal votre relation au monde. Il est donc sain d’exprimer ses émotions afin d’éviter que celles-ci ne s’accumulent et n’épaississent plus encore la barrière mentale-émotionnelle, car c’est l’épaississement de cette barrière qui est à l’origine des interprétations fantasques que la plupart d'entre nous a de la Réalité. Une émotion ne se contrôle pas. Une émotion ne se maîtrise pas. Une émotion se guide. Ceci est la première et indispensable étape si vous souhaitez que vos rituels gagnent en puissance et en efficacité. Si vous cheminez en conscience sur une voie spirituelle et que cette voie vous fait vous intéresser aux pratiques ésotériques, peut-être aurez-vous surfé sur le NET et aurez-vous trouvé mille et un conseils sur la meilleure technique chamanique ou sorcière qu’il vous faudra acquérir pour devenir un maître en la matière. J’ai lu et lis encore que cette soi-disant meilleure technique consiste à charger votre rituel de toute l’émotion que vous contenez en vous. Sachez alors que cette technique ne sert qu’à vous libérer de votre trop-plein émotionnel. C’est en soi une bonne chose, mais une chose insuffisante pour que votre rituel soit réellement puissant et efficace. C’est également pour cette raison que vous avez besoin de répéter régulièrement votre rituel. La répétition est une façon de vous reprogrammer et la reprogrammation est une erreur fondamentale qui vous fait croire que vous avez besoin de devenir quelqu'un que vous n'êtes pas. Par conséquent, toute répétition de rituel vous fera stagner à la première étape pour une durée dont nul ne peut présager la longueur et cette stagnation générera en vous toujours plus d'émotions qui, plutôt que de vous élever, vous maintiendront dans la croyance que vous êtes incapable de créer votre réalité et d'accéder au Bonheur auquel vous avez légitimement droit. Puis un jour, vous sentez que le moment est venu de progresser. Progresser est dans le cours des choses, cela fait partie de l’évolution et si vous acceptez de suivre le mouvement naturel de la vie qui est de vous faire croître, si vous balancez par dessus bord toutes les vieilles croyances auxquelles vous avez cru et qui sont encore inconsciemment véhiculées par la masse, vous grandissez alors vers la conscience (dans le sens ressenti et non intellectuel du terme) que vous possédez la puissance créatrice dont vous avez très probablement souvent entendu parler, mais sans jamais l’avoir réellement expérimentée. Vous abordez là la seconde étape du processus qui est de contacter l’énergie au-delà de l’émotion et par conséquent au-delà du mental conscient, dans un lieu où la dualité ne divise plus, mais se complète dans un but unique : servir la puissance et l’efficacité du rituel. Contacter cette énergie au-delà de l'émotion n'a rien à voir avec ce que l’on nomme couramment méditation et dont le but est d'annihiler l’ego. Car même s'il n'est pas celui qui dirige, votre ego a un rôle à jouer dans la pratique ésotérique et dans toute autre démarche spirituelle. Contacter cette énergie au-delà de l'émotion consiste à traverser la barrière mentale-émotionnelle tout en vous servant de l’énergie qu’elle génère pour vous focaliser sur l’intention de votre rituel. Ici, la quantité n’est pas synonyme de qualité et par conséquent, plus la barrière mentale-émotionnelle est mince, plus elle est puissante et affûtée comme le serait la pointe d’une flèche. Dans ce cas, vous comprenez donc qu'il est totalement inutile de répéter votre rituel, une unique flèche bien aiguisée suffit à atteindre le centre de la cible. Accrochez-vous parce qu'août est un mois charnière (et octobre sera le suivant), je l'ai déjà dit à certains d'entre vous. Nous sommes toujours libres de faire des choix, quels qu'ils soient, mais si les choix que nous faisons ne sont plus en accord avec notre évolution personnelle, la Vie que nous incarnons se charge de nous remettre les pendules à l'heure. Pour moi, c'est essentiellement la santé physique qui trinque et mon corps qui me dit à quel point j'ai fait du grand n'importe quoi et je l'ai maltraité toutes ces années. La question est simple : dans quel état veux-je poursuivre mon existence terrestre ? En bonne santé ou dans la souffrance et la douleur ? Perso, j'ai choisi et ce choix engendre inévitablement de faire table rase de comportements anciens. C'est donc du nouveau, de l'inédit dont j'ai déjà eu un aperçu dans le passé, comme un avant-goût de ce que serait ma vie en adoptant définitivement ces comportements naturellement inhabituels pour moi.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit pour nous toutes et tous : changer des habitudes que nous avons adoptées inconsciemment en réaction aux situations auxquelles nous faisions face. Aujourd'hui et parce que nous avons un certain degré de conscience, il nous est proposé d'AGIR et non plus de RÉAGIR comme nous le ferions automatiquement. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas impossible non plus. Rassemblons alors en chacune de nous des qualités que nous avons et qui ne demandent qu'à émerger : VOLONTÉ et BIENVEILLANCE, DÉTERMINATION et DOUCEUR, PATIENCE et FOI... Certaines personnes sont naturellement structurées tandis que d'autres ont besoin de faire des plans pour ne pas se laisser submerger par le flot d'informations qui nous inonde au quotidien.
Faire un plan ou être structuré a pour effet de canaliser le flot d'émotions tout en laissant ce flot et ces émotions intacts, c'est-à-dire que le flot tout comme les émotions garderont leur force et leur puissance, mais plutôt que de tétaniser la personne, la structure lui apprendra à guider (et non à contrôler) tout autant le flot que les émotions. Une émotion guidée est à l'origine d'une grande créativité tandis qu'une émotion contrôlée est à l'encontre du mouvement perpétuel de la Vie. Et si l'on va encore plus loin dans la compréhension énergétique, une émotion anarchique, c'est-à-dire non guidée, a le pouvoir de détruire plutôt que de construire. C'est une alchimie passionnante qui se passe en nous à chaque instant. Nous sommes des êtres multidimensionnels, c'est-à-dire que nous sommes composés et que nous évoluons dans diverses dimensions : physique, mentale, émotionnelle, spirituelle, mais aussi sociale, culturelle, temporelle, etc. L'art du bonheur ou Hozho – mot qui veut dire harmonie en langue navajo - est de se trouver constamment au centre de toutes ces dimensions dans un équilibre parfait et toujours mouvant résultant de toutes les manifestations de ces dimensions qui nous composent. Je ne m'étendrai pas sur la symbolique de la structure qui est liée au Masculin, procréateur, esprit, spirituel, etc. tout comme je ne creuserai pas la symbolique des émotions qui sont liées au Féminin, créateur, matière, etc. Je vous laisse le soin d'explorer ces symboles et autres archétypes à votre rythme et selon votre envie de l'instant. Toute notre vie est conditionnée par notre système de croyances et certaines d’entre elles nous portent vers l’accomplissement tandis que d’autres nous limitent voire nous figent. En bref, notre réalité, notre vision du monde, découle directement de notre système de croyances.
La bonne nouvelle, c’est qu’une croyance peut être transformée. La moins bonne nouvelle – n’en déplaise aux inconditionnels de la raison pure et dure – c’est que la volonté du mental conscient ne suffit pas à transformer une croyance tout simplement parce que la plupart de celles-ci sont fermement ancrées dans les couches les plus profondes de notre subconscient. Certaines de nos croyances ont pour origine le résultat que nous tirons des expériences vécues (aussi bien malheureuses qu’heureuses) tandis que d’autres – celles qui sont d’ailleurs les plus difficiles à transmuter – proviennent non de notre expérience personnelle, mais de l’éducation reçue ainsi que de l’environnement socioculturel dans lequel nous naissons et grandissons. Fan des expériences psychiques non ordinaires, j’ai personnellement tenté l’expérience de vivre sans croyances. Expérience intéressante aux accents toutefois extrêmes que je ne recommande à personne et dont le résultat fut qu’il me semble impossible de vivre sans croyances. D’ailleurs, lorsque les sceptiques de l’Antiquité prétendaient suspendre leur jugement à tout propos, Aristote se chargeait de leur rappeler qu’ils n'allaient pas pour autant se promener au bord d'un précipice par jour de grand vent. Votre système de croyances n’a de valeur que pour vous-même et si vous êtes en paix avec celui-ci, vous n’avez donc aucun besoin de le revendiquer ni de chercher une approbation extérieure et encore moins de tenter de l’imposer à quelqu’un d’autre. Alors… où en êtes-vous de votre système de croyances ? |
© 2017-2022 Wynn Sigel Ltd
© 2012-2022 strannikpps.com Tous droits réservés - All Rights Reserved We are registered with the UK’s data protection regulator. |