Il y a souvent une confusion dans l'usage de ces trois mots et je tente donc aujourd'hui de vous aider à y voir plus clair.
Le terme paganisme vient du mot païen, lui-même issu du latin paganus que l'on pourrait traduire par rustique, grossier, de la campagne, du bourg, du village. Il s'agit d'une notion millénaire qui désigne aujourd'hui l'ensemble des pratiques dites magiques, polythéistes, chamaniques. Il s’agit souvent de très anciennes formes de religions (à comprendre ici dans le sens de relier, reliance) ne se soumettant à aucun dogme et n'ayant aucun lien avec l'une des religions monothéistes apparues bien plus tardivement : christianisme, judaïsme, islam. La Wicca est une religion qui s’appuie sur le mouvement du néo-paganisme, largement démocratisé par Gerald Gardner dans les années 1940. Le néo-paganisme est lui-même précurseur du mouvement New Age qui fera son apparition vers la fin des années 60. La Wicca reconnaît la capacité de chaque personne à expérimenter le divin par elle-même, sans avoir besoin de passer par un intermédiaire tel que le prêtre, le rabbin ou l'imam. Mais la Wicca étant une religion, elle possède un dogme ou règles fondamentales dont la principale est : "Si tu ne nuis à personne, fais ce que tu veux". Il est important de comprendre que la Wicca se veut donc exclusivement bénéfique et qu'elle rappelle aux adeptes qui auraient le désir de surseoir à cette première règle, qu'ils seront punis par la loi du triple retour. Une cérémonie wiccane inclus souvent chants, danses, récits, rituels, offrandes, prières, méditations, partages de nourriture et de boisson. Notons toutefois que les Wiccans ne pratiquent pas forcément l'art noble de la Magie. La sorcellerie englobe toutes les formes de magies et de pratiques occultes. Ainsi, alors que la Wicca se veut exclusivement positive et même si la sorcellerie est souvent utilisée à des fins de guérison, il faut se souvenir qu'elle peut également nuire et détruire. Se pratiquant sans limites et utilisant systématiquement l'art magique, la sorcellerie n'est pas une religion puisqu'elle n'obéit à aucun dogme. Les seules règles suivies en sorcellerie sont celles dictées par les lois naturelles. En effet, en utilisant en bonne intelligence les énergies de la nature, les sorciers et sorcières sont capables d'influencer ces énergies et d'agir à distance pour modifier la réalité. En conclusion, le sorcier est un pagan (ou païen), mais tous les pagans ne sont pas sorciers. Quant au Wiccan, il n'est un pagan que s'il pratique également la sorcellerie et tous les pagans ne sont pas Wiccans.
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L'équinoxe d'automne est la date qui marque la fin de l'été et le début de l'automne. Appelé Mabon dans la tradition wiccane ou Alban Elfed dans la tradition celtique/druidique, son nom signifie Lumière de l'Eau. L'équinoxe d'automne est la signature d'une période d'accomplissement au cours de laquelle le Soleil commence à pâlir, c'est la fin du règne de la Lumière. L'Homme sage engrange les récoltes qui lui permettront de traverser l'hiver à venir.
L'équinoxe d'automne de l'année 2021 suit de quelques heures à peine la Pleine Lune du mois, ce qui décuple l'énergie du premier tout autant que l'énergie de la seconde. (Je vous invite à lire également l'article sur la Pleine Lune du 21 septembre.) L'ère du Verseau ayant astrologiquement débuté lors du Solstice d'hiver 2020, l'Humanité tout entière est entrée - avec plus ou moins de conscience en fonction du travail intérieur personnel de chacun - dans le nouveau paradigme qui demandera de longues années de transition pour se mettre en place et aboutir - peut-être - à une refonte totale de la société et de son mode de fonctionnement. Cet équinoxe d'automne 2021 nous propose donc de sortir définitivement de l'hypnose collective chargée et nourrie par les peurs et les contraintes afin de libérer notre liberté en acceptant de sortir du schéma sacrificiel transmis par le modèle du Christ mort pour sauver l'Humanité. L'ère du Verseau nous dévoile le mystère jusque-là caché : l'Humanité - composée de milliards d'individus - sera sauvée si chaque individu se sauve lui-même en devenant autonome et en assumant pleinement la responsabilité de chacun de ses actes. Celles et ceux qui marchent déjà sur un chemin spirituel ont intimement compris que le Cœur est au centre de tout et que le Cœur est l'expression de l'Amour. Mais alors que l'ère des Poissons nous avait transmis que l'Amour n'est possible qu'en se sacrifiant, en s'oubliant soi-même, voilà que l'ère du Verseau nous enseigne que l'Amour n'est vrai que s'il est libre, sans entraves, sans chantages, sans pressions, sans attentes. Je vous souhaite un conscient et heureux équinoxe d'automne 2021. Si les émotions font partie intégrante de l’expérience d’incarnation et qu’il est par conséquent vain de tenter d’en faire abstraction, si les émotions colorent la vie et nous font vibrer, il est d’autres énergies, plus subtiles, qui nous font vibrer plus encore.
Les émotions sont animées par d’intenses énergies qu’aucun mental conscient, aussi puissant soit-il, n’est capable de contenir. À court, moyen ou long terme et en fonction de l’expérience de chacun, toute répression émotionnelle se soldera inévitablement par un pétage de plomb dirigé soit intérieurement et se traduisant par la manifestation d’une maladie (mentale ou physique) soit extérieurement et pouvant mettre à mal votre relation au monde. Il est donc sain d’exprimer ses émotions afin d’éviter que celles-ci ne s’accumulent et n’épaississent plus encore la barrière mentale-émotionnelle, car c’est l’épaississement de cette barrière qui est à l’origine des interprétations fantasques que la plupart d'entre nous a de la Réalité. Une émotion ne se contrôle pas. Une émotion ne se maîtrise pas. Une émotion se guide. Ceci est la première et indispensable étape si vous souhaitez que vos rituels gagnent en puissance et en efficacité. Si vous cheminez en conscience sur une voie spirituelle et que cette voie vous fait vous intéresser aux pratiques ésotériques, peut-être aurez-vous surfé sur le NET et aurez-vous trouvé mille et un conseils sur la meilleure technique chamanique ou sorcière qu’il vous faudra acquérir pour devenir un maître en la matière. J’ai lu et lis encore que cette soi-disant meilleure technique consiste à charger votre rituel de toute l’émotion que vous contenez en vous. Sachez alors que cette technique ne sert qu’à vous libérer de votre trop-plein émotionnel. C’est en soi une bonne chose, mais une chose insuffisante pour que votre rituel soit réellement puissant et efficace. C’est également pour cette raison que vous avez besoin de répéter régulièrement votre rituel. La répétition est une façon de vous reprogrammer et la reprogrammation est une erreur fondamentale qui vous fait croire que vous avez besoin de devenir quelqu'un que vous n'êtes pas. Par conséquent, toute répétition de rituel vous fera stagner à la première étape pour une durée dont nul ne peut présager la longueur et cette stagnation générera en vous toujours plus d'émotions qui, plutôt que de vous élever, vous maintiendront dans la croyance que vous êtes incapable de créer votre réalité et d'accéder au Bonheur auquel vous avez légitimement droit. Puis un jour, vous sentez que le moment est venu de progresser. Progresser est dans le cours des choses, cela fait partie de l’évolution et si vous acceptez de suivre le mouvement naturel de la vie qui est de vous faire croître, si vous balancez par dessus bord toutes les vieilles croyances auxquelles vous avez cru et qui sont encore inconsciemment véhiculées par la masse, vous grandissez alors vers la conscience (dans le sens ressenti et non intellectuel du terme) que vous possédez la puissance créatrice dont vous avez très probablement souvent entendu parler, mais sans jamais l’avoir réellement expérimentée. Vous abordez là la seconde étape du processus qui est de contacter l’énergie au-delà de l’émotion et par conséquent au-delà du mental conscient, dans un lieu où la dualité ne divise plus, mais se complète dans un but unique : servir la puissance et l’efficacité du rituel. Contacter cette énergie au-delà de l'émotion n'a rien à voir avec ce que l’on nomme couramment méditation et dont le but est d'annihiler l’ego. Car même s'il n'est pas celui qui dirige, votre ego a un rôle à jouer dans la pratique ésotérique et dans toute autre démarche spirituelle. Contacter cette énergie au-delà de l'émotion consiste à traverser la barrière mentale-émotionnelle tout en vous servant de l’énergie qu’elle génère pour vous focaliser sur l’intention de votre rituel. Ici, la quantité n’est pas synonyme de qualité et par conséquent, plus la barrière mentale-émotionnelle est mince, plus elle est puissante et affûtée comme le serait la pointe d’une flèche. Dans ce cas, vous comprenez donc qu'il est totalement inutile de répéter votre rituel, une unique flèche bien aiguisée suffit à atteindre le centre de la cible. Dans la mythologie celtique irlandaise, Tailtiu est l’épouse du dernier roi des Fir Bolg dont le règne est réputé pour sa justice et sa prospérité. Mère adoptive du Dieu Lug, Tailtiu meurt d’épuisement après avoir transformé les forêts en terres cultivables. Lorsqu’elle décède, Lug organise des cérémonies en son honneur lors de la fête de Lugnasad.
Célébrée le 1er août, Lugnasad – qui signifie assemblée de Lug – symbolise un tournant dans le cycle de vie de Terre Mère. Cette fête marque d’une part l’abondance des premières récoltes et d’autre part le déclin de la puissance du soleil. Lugnasad est une célébration joyeuse ainsi qu’une veillée funèbre. Pour les anciens, la récolte annuelle était le reflet du cycle humain de vie et de mort. Le temps des récoltes était associé à l’abondance spirituelle qui nourrit l’âme tout autant qu’il présageait les premiers frimas d’automne au cours desquels on commencera à poser les premières graines de l’introspection que l’on fera l’hiver suivant. Lugnasad est donc une fête de transition. Moment de retrouvailles et de convivialité, période de trêve, symbole de paix, d’amitié et d’abondance, cette célébration efface toutes les barrières socio-culturelles et rassemble les peuples qui honorent la fertilité de la terre. On remercie cette dernière par le biais d’offrandes afin de partager avec elle ce qu’elle nous a si généreusement donné. Lugnasad est un moment de partage et de don, car pour recevoir, il faut aussi savoir donner. C’est donc également l'opportunité de faire un bilan sur sa vie et d’honorer ses dettes. Le solstice d'été correspond au jour le plus long de l’année et à la nuit la plus courte. La Terre inclinée sur son axe présente le maximum de son hémisphère Nord aux rayons solaires. Le Soleil se situant au zénith, cette position symbolise la victoire de la lumière, des forces du jour, du Masculin ou Yang. Ainsi, ce qui a été initié à l’équinoxe de printemps arrive à pleine maturité.
Nos ancêtres ayant une compréhension des phénomènes naturels plus étendue que la nôtre, ce jour est sacré depuis la nuit des temps, toutes civilations confondues. Les Égyptiens honoraient Ra, les Romains glorifiaient Janus - dieu de l’initiation aux mystères, les Celtes célébraient le Roi Chêne, les Chrétiens fêtaient Saint Jean. Le solstice d’été et son cycle de six mois sont nommés la "voie des ancêtres" et ont trait à la connaissance individuelle. L’homme se régénère psychiquement en se recentrant sur lui-même pour y réfléchir à sa place dans l’ordre du monde. Dans les traditions païennes, des feux de joie et des rondes célébraient le pouvoir solaire permettant l’émergence de la vie à partir de la matière et le début de la généreuse saison des récoltes. On y associe donc les symboles de force, vitalité et abondance. Il paraît que nous sommes réceptifs et connectés à la nature en ce jour et que nous pouvons alors contacter toute notre puissance intérieure, le feu éclairant la voie et chassant les mauvais esprits qui pourraient s’y tapir. Certains rites viennent également compléter ces célébrations en y associant l’élément Eau, car si le solstice d’été signe l’apogée du Soleil, il annonce également son déclin à venir cédant lentement, mais sûrement, sa place au Féminin ou Yin. C’est d’ailleurs à cette date que débute le signe astrologique du Cancer, symbole de Féminité, de maternité, de foyer, d'introspection, mais aussi d’intuition, la Lune lui étant également associée. Tout au cours de l’année, les sorciers et les sorcières s’adonnent à des célébrations et certaines d’entre elles sont plus importantes que d’autres. Ces célébrations, réputées propices à la pratique des rituels, portent le nom de Sabbat, lorsque le culte est dédié au Soleil, et d’Esbats, lorsqu’il est dédié à la Lune.
Les Sabbats Ils sont au nombre de huit. Quatre d’entre eux sont dits mineurs et marquent l’entrée dans les quatre saisons. Ils sont reliés à des événements astronomiques et les dates correspondantes varient donc légèrement à un ou deux jours près, d’une année sur l’autre : Yule, le solstice d’hiver ; Ostara, l’équinoxe de printemps ; Litha, le solstice d’été et Mabon, l’équinoxe d’automne. Les quatre Sabbats dits majeurs ne sont pas reliés à des événements astronomiques et c’est au fil du temps que la tradition les a reliés à des dates calendaires : Samhain, le 1er novembre, date considérée comme le premier jour de l’année nouvelle ; Imbolc, le 1er février ; Beltane, le 1er mai et Lugnasad, le 1er août. Les Esbats Ils sont célébrés les nuits de Pleine Lune et sont donc au nombre de 12 ou de 13 par année. Voici quelques-unes de leurs dénominations :
Dans de prochains articles, je reviendrai plus en détail sur chaque Sabbat et Esbat. |
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